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  ACTEURS de la RUCHE
 
Les ACTEURS de la RUCHE 

 

** L'Apis mellifera ( selon la classification binomiale de Linné, du genre Apis en n'oubliant pas la première lettre en majuscule et mellifera pour l'espèce, tout en minuscule) correspond à l'Abeille sociale utilisée par les apiculteurs dans les ruches. Les abeilles se regroupent autour de la reine, dans une population encore appelée colonie et dont la taille varie en fonction des saisons, allant d'une dizaine de milliers d'individus lors de l'hivernage, jusqu'à 50 000 à 60 000 individus en pleine saison (voir exceptionnellement pour les colonies fortes à 100 000). Cette fourchette large, est étroitement dépendant des ressources trophiques (alimentaires) du milieu et de la vigueur de la colonie (âge de la reine, race).

Chaque colonie présente trois catégories différentes d'abeilles :

 

 

La REINE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

** La reine, "organe" vital de la colonie, assure la ponte et ainsi, le renouvellement de la population. Elle est unique (mais une même colonie peut parfois, dans certain cas présenter plusieurs reines, temporairement : comme par exemple, lors de l'essaimage, période où la colonie se divise).

Signes distinctifs visuels:

  • par son abdomen de grande taille, long et large ( lié à sa fonction de reproduction, à son régime riche en gelée royale mais aussi en fonction de la race).
  • Ses ailes ont une taille inférieure à la longueur de son abdomen.

** La reine est fécondée une seule fois dans sa vie, à l'extérieure de la ruche ( plusieurs géniteurs mâles assurent la fécondation en vol à une hauteur allant de 6 à 20 mètres) Un organe interne appelée "spermathèque" , stockent des millions de spermatozoïdes (de "30 à 50" millions) pour toute la durée de sa vie.

** La reine pond en continu avec des "pauses" hivernales (l'hiver sa ponte est fortement réduite voire nulle); selon les ouvrages, elle pourrait pondre jusqu'à 3000 œufs par jour, équivalent à plus d'une fois sa propre masse corporelle chaque jour et à un rythme d'environ un oeuf toutes les 30 secondes.

** Une reine vie 5 années en moyenne (dans certain cas exceptionnel elle peut vivre jusqu'à 8 années); les ouvrières la remplacent bien avant en élevant à partir du couvain, une nouvelle reine; ce remplacement porte le nom de supersédure.

**Quelques abeilles l'entourent : ce sont les ouvrières de la cour. Régulièrement renouvelées, elles s'imprègnent de l'odeur de la reine (une phéromone) et la "communiquent" aux autres abeilles par trophallaxie (par échange de nourriture)

** Cette odeur a un rôle essentiel de cohésion de la colonie: elles indiquent aux autres abeilles la présence de la reine mais surtout inhibe la fonction de la ponte de toutes les ouvrières . Son absence indiquant soit la perte de la reine soit une veille reine, induit chez les ouvrières un comportement d'élevage sur le couvain, d'une nouvelle reine.

** Cette cour a pour fonction de nourrir la reine en apportant les éléments nutritifs élaborés (les "protéines" assimilables de la gelée royale élaborée constituée par les ouvrières).

 

Les OUVRIERES

 

 

 

 ** Les abeilles sont bien connues pour leur organisation du travail et les tâches nombreuses et laborieuses qu'elles réalisent pour la colonie.

** Ce sont les ouvrières qui ont les tâches les plus éprouvantes;

** Leurs rôles sont variés: un peu après leurs naissances, le nettoyage des alvéoles (et de la ruche) est assuré par de jeunes ouvrières qui enlèvent les abeilles et les larves mortes, en transportant ces sources de maladies en dehors de la colonie, le plus loin possible de la ruche pour les ruches les plus propres.

** Lorsque les organes sont physiologiquement prêts, les "nourrisseuses" élaborent (au niveau des glandes encéphaliques) la gelée royale qui constituera l'élément de base pour le nourrissage des larves et de la reine; le travail de construction et de consolidation de l'édifice (à l'aide de la propolis), est réalisé par les cirières; puis, la défense de la ruche est effectuée par les gardiennes "postées" devant le trou de vol. Enfin pour le dernier stade de leur vie, "l'amassage" de nourriture en nectar et en pollen est assuré par les butineuses; D'autres ouvrières, les pourvoyeuses d'eau, transportent le liquide vital dans la ruche.

** Elles assurent aussi la climatisation de la ruche par le maintien de la température (par l'apport de chaleur grâce aux mouvements musculaires des abeilles ou au contraire le refroidissement de la ruche par le brassage de l'air chaud vers l'extérieur par les ventileuses, action couplée pour des températures plus chaudes à l'évaporation de l'eau).

Chaque ouvrière suit toutes ces tâches dans un ordre et un temps bien précis.

Signe distinctif visuel: les ailes repliées sont à la même hauteur que l'extrémité de l'abdomen.

 

Les MÂLES ou FAUX-BOURDONS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fonctions : les mâles encore appelés faux-bourdons (nom donné initialement pour les avoir confondus à tort à des bourdons), assurent la fécondation des reines:

Ils peuvent voler de 10 à 12 kilomètres, ils se réunissent dans un "lieu de rassemblement des mâles", au loin du rucher où aura lieu la fécondation. La reine se dirige vers ce lieu en attirant par l'odeur royale (une autre phéromone) qu'elle émet; une nuée de mâles qui l'accompagnent et l'entourent (formant ainsi un rempart protecteur autour de la reine) rejoignent dans ce "lieu-dit", d'autres mâles venant d'autres ruchers et assurent ainsi un brassage génétique, réduisant la consanguinité.

** J. Louveaux indique que 8 à 10 mâles assurent la fécondation convenable de la reine (et ceci en plusieurs vols de la reine), le même jour ou répartie en plusieurs jours; les mâles qui ont participés à la fécondation meurent suite à l'arrachement de leurs organes génitaux, lors du retrait, après l'accouplement.

** Une sélection naturelle s'opère par le vol; cette compétition et cet accouplement en vol impliquant des mâles vigoureux et rapides, sachant transmettre par ses gènes, la fonction du vol, essentiel pour la survie de la future colonie.

** Les mâles participent aussi à la climatisation de la colonie (par la libération de chaleur par des mouvements musculaires). Cependant l'importance du rôle thermique est proportionnelle à leur nombre: en effet, à la belle saison, ils ne représentent que quelques milliers d'individus, comparés aux dizaines de milliers d'ouvrières que contient la ruche.

Signes distinctifs visuels: on reconnaît les mâles par leur abdomen proche du carré et par leurs gros yeux (utiles pour mieux voir la reine en vol, lors de la fécondation).

** En automne, lorsque les ressources du milieu deviennent rares, et par temps de grand froid persistant, les mâles deviennent encombrants; après la période d'amassage des provisions (accumulées pour le passage de l'hiver), ils représentent des bouches inutiles pour la colonie; alors ils sont chassés de la ruche; les ouvrières s'y prenant à plusieurs pour tracter les gros mâles à l'extérieur, n'hésitant pas parfois, à déchiqueter leurs ailes. Incapable de se nourrir seuls, ils tentent de retourner dans leur ruche (ou une ruche voisine) mais à terme, les mâles chassés meurent de faim.

La reine hiverne avec ses seules ouvrières... sans les mâles.



 
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