Sur cette page, je vais tenter d’expliquer comment je pratique pour fixer les feuilles de cire gaufrées sur les cadres. Cette méthode n’est bien sûr valable que parce que je n’ai pas besoin d’une quantité de cadres de professionnel. Je cire des séries de 20 à 40 cadres, plusieurs fois au printemps, selon les besoins, car je préfère ne pas stocker longtemps les cadres cirés.
Après avoir installé la feuille de cire dans la rainure de la tête du cadre, je fais chauffer chaque fil en le touchant aux deux extrémités avec une électrode. Ces électrodes sont reliées à une ancienne batterie de perceuse que je charge pour l’occasion. Elle me permet de cirer une quarantaine de cadres sans être rechargée.
Quand toutes les feuilles de cire sont fixées aux fils de support, je colle la feuille sur la tête de cadre en faisant couler de la cire liquide d’un côté de la rainure.
Je m’installe au-dessus d’un bac dans lequel j’ai versé au préalable quelques centimètres d’eau. La cire en surplus tombe ainsi dans l’eau et est très facilement récupérable. J’utilise une petite casserole, réservée à cet usage, pour faire fondre la cire et je fais couler la cire à l’aide d’une cuillère.
Les pissenlits attendaient depuis une semaine pour sortir en nombre. Les abeilles étaient dans les starting blocs pour aller chercher l’indispensable pollen. Le soleil se cachait et le vent froid s’en donnait à cœur joie.
Mais ces conditions défavorables ont enfin connu une fin, même si elle est peut-être provisoire. (La météo n’est pas très optimiste pour demain.)
En attendant, j’ai pu profiter de cette belle fin d’après-midi pour faire le point sur le rucher : J’avais très peur de trouver des colonies moribondes ou carrément mortes comme il y a quinze jours. Entre-temps, je n’avais pas écrit que j’avais perdu une colonie en ruchette dans des conditions identiques aux précédentes pertes constatées : Du miel, mais plus d’abeilles et pourtant un petit rond de couvain sur un cadre.
Les 4 traitements à l’amitraze (12 gouttes sur un lange graissé répété quatre fois à quatre jours d'intervalle) ont fait tomber pas mal de varroas. C’était l’objectif de cette action d’urgence, en attendant de pouvoir revenir à une chasse au varroa plus naturelle et plus respectueuse de l’environnement, et également de prévoir un plan d’action qui éviterait absolument ce recours.
J’ai contacté l’agent sanitaire du canton il y a une semaine qui m’avait appris que plusieurs apiculteurs du sarladais ont rencontré les mêmes déboires que les miens. Il attribue ça également à une infestation de varroas. Même si je pense que la présence de l’acarien a contribué à l’écroulement des colonies, je ne suis pas certain qu’il n’y ai pas eu une autre cause déclenchante.
Après avoir ouvert rapidement les ruches, j’ai pu constater que les colonies avaient repris un développement plus normal. Les ruches comportent toutes environ 3 beaux cadres de couvain.
Les 3 colonies que j’avais pu passer de ruchettes en ruches occupent les 7 cadres que je leur avais laissés ; j’ai donc procédé à un agrandissement en ajoutant un ou deux cadres bâtis, selon la force estimée du couvain, en observant que les deux colonies qui bénéficient d’un isoruche, resté replié de chaque côté des 7 cadres, se sont développé un peu mieux que celle n’en bénéficiant pas.
par Jean-Marc NAILLON publié dans : Des travaux au rucher
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Quelques éléments de ruches étaient à peindre. C'est un travail de saison.
Assemblés en décembre, je les avais alors trempés dans l’huile de lin, selon la méthode décrite par Céline Gobin sur le site « Les ruchers d’Argonne » (Voir dans la catégorie « sites apicoles » ci contre) : dans un toit de ruche, je verse un mélange d’huile de lin et d’essence de térébenthine et je fais tremper chaque face du corps ou de la hausse pendant ¼ d’heure.
Les éléments avaient donc séchés pendant deux mois et il était temps maintenant de les recouvrir d’une protection supplémentaire : j’utilise la lasure bitumineuse de chez Biofa. Elle joue le rôle du carbonyle utilisé par certains apiculteurs dans le passé, mais elle n’est nocive ni pour l’environnement, ni pour l’utilisateur et sa fabrication suit un cahier des charges respectueux de l’environnement. L’odeur dégagée lors de son application est agréable. Comme de nombreuses peintures bio, elle a l’inconvénient de ne pas sécher très vite, mais je ne suis pas pressé et peux me permettre de passer les trois couches à deux ou trois jours d’intervalles.
Lorsque je les utiliserai, ils auront perdu l'odeur de ce produit qui pourrait perturber les abeilles.
Sur la photo, on peut distinguer des corps et une hausse Dadant ainsi que deux éléments de ruche Warré/Gatineau.
par Jean-Marc NAILLON publié dans : Des travaux au rucher
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Dimanche 12 février, le temps était très doux l'après-midi en Dordogne, donc pas de soucis pour aller titiller les colonies par un rapide soupesage de chaque ruche ou ruchette.
Il faut éviter de le faire lorsque le temps est trop froid car perturber la grappe d'abeilles entraîne la mort de celles qui s'en détachent: les abeilles qui se trouvent sur le pourtour de la grappe sont proches de l'état d'engourdissement et ne peuvent pas y remonter en cas de chute.
Il s'est avéré que deux colonies étaient sans réserves suffisantes. Comme c'est généralement le cas, il s'agissait de colonies insuffisamment populeuses, l'une dans une des ruchettes Dadant 6 cadres et l'autre dans une des ruches Warré/Gatineau. S'étaient-elles faites piller après les dernières vérifications de l'automne ou avaient-elles consommé toutes leurs provisions trop rapidement? Il est vrai que les colonies les moins populeuses sont souvent les plus gourmandes en miel: il faut davantage consommer pour produire l'énergie nécessaire à la survie.
J'ai rapidement ajouté du miel liquide dans le nourrisseur, miel qu'elle pourront directement stocker dans les cadres à chaque fois que la température extérieure le permettra: il ne faut pas oublier que le nourrisseur n'est accessible en hiver que si la température permet aux abeilles de quitter la grappe.
Le temps doux qui s'annonçait tombait à pic pour l'opération.
Et ça m'a permis de ressortir avec plaisir l'enfumoir!